La réduction du gaspillage alimentaire passe par l’innovation et un changement de mentalité

Il ne fait aucun doute que COVID-19 nous a fait prendre conscience de notre vulnérabilité en tant qu’êtres humains et nous rappelle brutalement que nous devons prendre soin de notre environnement et revoir la façon dont nous gérons nos ressources limitées. Le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies a prédit que le nombre de personnes confrontées à de graves pénuries alimentaires pourrait doubler en raison des implications économiques de la crise du coronavirus. Cela signifie que quelque 265 millions de personnes risque de mourir d’un manque de nourriture. COVID ou non, la faim reste l’un des plus grands fléaux de l’humanité.

Le gaspillage alimentaire mondial est toujours une dure réalité

Malgré ces chiffres terrifiants, le gaspillage alimentaire mondial est toujours une dure réalité. On estime que 1,6 milliard de tonnes de nourriture sont gaspillées chaque année. L’empreinte carbone du gaspillage alimentaire est estimée à 3,3 milliards de tonnes d’équivalent CO2 des gaz à effet de serre libérés dans l’atmosphère par an. La réduction du gaspillage alimentaire passe par l’innovation et un changement de mentalité

COVID-19 et conscience de notre vulnérabilité

Il ne fait aucun doute que COVID-19 nous a fait prendre conscience de notre vulnérabilité en tant qu’êtres humains et nous rappelle brutalement que nous devons prendre soin de notre environnement et revoir la façon dont nous gérons nos ressources limitées.

Il semblerait que la lutte contre la pénurie alimentaire par l’éradication du gaspillage alimentaire devrait être un exercice relativement simple. Cependant, un certain nombre de facteurs ont un impact sur la situation.

Le coût élevé de la commodité

Le gaspillage de la nourriture au point de consommation est un problème des pays industrialisés. En Europe et en Amérique du Nord, quelque 100 kg de nourriture sont jetés par personne chaque année, alors qu’elle est encore propre à la consommation.

Notre demande d’aliments frais, pratiques et sains, nutritifs et sûrs, a entraîné une augmentation de la quantité de légumes et de fruits frais coupés et de plats cuisinés prêts à l’emploi. Ces types de produits ont généralement une durée de conservation courte en raison d’une mauvaise gestion des températures et des emballages.

Même dans les pays développés disposant de bonnes infrastructures d’emballage et de température, la quantité de produits frais coupés qui finissent dans les décharges reste élevée.

La détérioration des aliments est évitable

En Inde, où quelque 40 % des produits sont gaspillés avant même d’arriver sur les marchés, tous les emballages sont réalisés au stade de la transformation et la plupart d’entre eux retiennent l’humidité, ce qui entraîne une détérioration rapide des aliments.

En Afrique et en Asie, où les défauts de récolte et de logistique détruisent chaque année entre 6 et 11 kg de nourriture par habitant, on rapporte que 54 % des aliments gaspillés sont perdus pendant la production, le traitement post-récolte et le stockage.

La détérioration des aliments représente un problème environnemental ainsi qu’une question éthique, c’est pourquoi il est essentiel de pouvoir augmenter la durée de conservation des aliments.

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